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Des îlots de chaleur urbains, non merci!


En cette période estivale exceptionnellement chaude, on peut se demander pourquoi les différences de température sont si élevées entre la ville et la campagne. En ville, il se forme ce qu’on appelle des îlots de chaleur urbains. Ce sont des élévations localisées des températures, des microclimats urbains. Par exemple, à MontréaI, lors d’une journée de juin 2005, il a été possible de mesurer une température de 21,8 °C dans le parc du Mont-Royal pendant qu’au même moment, au coin des rues Saint-Laurent et de l’avenue Mont-Royal, celle-ci s’élevait à 33,5 degrés.

Ces îlots sont causés par la présence d’une grande quantité de surfaces goudronnées et l’absence de verdure. Ils sont concentrés le long des corridors autoroutiers et là où on retrouve des centres commerciaux et des parcs industriels.

Une des caractéristiques des îlots de chaleur est qu’ils favorisent les températures nocturnes urbaines élevées. Pendant la journée, la chaleur est emmagasinée dans le béton, les routes et la brique des maisons et, durant la nuit, cette chaleur est relâchée dans l’air. Comment faire pour diminuer les impacts de ces îlots de chaleur?

D’une part, il faut faire en sorte que cette chaleur soit absorbée et non pas relâchée comme c’est le cas avec l’aménagement des villes actuellement. Pour ce faire, il faut favoriser le développement des espaces verts.

Sur les bâtiments faits exclusivement de revêtement goudronné, il pourrait y avoir l’implantation de toits verts, c’est-à-dire des toits où il y a présence de plantes et de gazon. En plus de favoriser l’absorption de chaleur, ce type de toit favorise aussi la captation de gaz à effet de serre ainsi que des polluants urbains. Aussi, le simple fait de favoriser l’utilisation des toits blancs, couleur qui reflète la chaleur, plutôt qu’une surface goudronnée noire qui est la couleur qui en absorbe le plus, favoriserait des baisses de température urbaines.

Bref, il faut repenser l’aménagement des milieux urbains et revoir la façon de voir les villes. Nous avons tous à gagner qu’il y ait plus de verdure et moins de surfaces goudronnées dans nos villes, et ce, pour notre santé et notre bien-être.