Le Conseil régional de l’environnement de l’Estrie (CREE) est un organisme environnemental membre du Regroupement national des Conseils régionaux de l’environnement Québec (RNCREQ). Il a comme mandat principal d’assurer la concertation des acteurs de l’Estrie face aux enjeux environnementaux de la région. Le CREE est un interlocuteur privilégié du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), des 7 MRC de la région et de plusieurs municipalités membres. Il développe également des relations avec les industries, commerces et institutions (ICI) de l’Estrie.
Un premier cycle d’engagement
L’organisme a complété avec succès son premier cycle biannuel de l’accréditation On s’engage en développement durable (OSEDD) promulguée par ADDERE service-conseil. Dans son plan d’action pour le développement durable, les quatre engagements les plus importants ont été d’officialiser sa Politique de développement durable, d’élaborer des critères d’événements écoresponsables, d’agir comme modèle dans son milieu et de plancher sur l’amélioration des conditions de travail.
Le CREE est un acteur privilégié en environnement pour la région et il y joue un rôle crucial. « Cette position fait que les attentes sont grandes envers notre engagement environnemental, autant à travers nos mandats que dans nos pratiques internes. Obtenir des certifications dans ce domaine est un geste attendu de la part de notre organisation. », précise Jacinthe Caron, directrice générale.
C’est en grande partie pour cette raison que l’organisation a choisi de s’accréditer la première fois, afin d’être un modèle par l’exemple. Ce type de certification constitue un outil important dans une planification stratégique afin d’officialiser l’engagement pris et afin d’assurer l’avancement dans la démarche. L’organisation souhaitait également faire un premier essai de cette accréditation afin de mesurer davantage son impact environnemental et social.
Un engagement renouvelé
L’organisme a complété avec succès son premier renouvellement de la certification OSEDD. En effet, après une première accréditation de deux ans, les résultats positifs enregistrés lors de cette démarche amènent l’organisme à continuer son engagement.
Pour Jacinthe Caron, directrice générale, « Le renouvellement aide à rester actif aux niveaux des enjeux identifiées, à toujours y penser et à aller plus loin. ». Il s’agit également d’une opportunité de travailler sur les points faibles et de pousser toujours plus loin les gains en développement durable. Le renouvellement permet de faire le point sur ce qui a été accompli, de se mettre à jour dans ses objectifs et de rester à l’affut des initiatives émergentes dans le domaine.
L’environnement, spécialité de l’organisme
Comme il s’agit du domaine dans lequel il évolue, le CREE est déjà très actif à ce niveau dans ses mandats et dans ses pratiques internes. Après avoir officialiser sa première Politique de développement durable à l’interne et d’avoir mieux mesuré son é son impact au cours de la première certification, l’organisme vise à mieux communiquer ses résultats en les diffusant auprès de ses employés, de ses membres et de son réseau. La comptabilisation et la compensation des gaz à effet de serre (GES) n’ont pas été entièrement complétées, donc ce renouvellement vise à atteindre les objectifs fixés à ce niveau. L’implication du CREE se situe également dans son milieu de travail, puisqu’il vise à améliorer la gestion environnementale de la bâtisse dans lequel l’organisme loge ses bureaux en plus de sensibiliser davantage les autres locataires de l’immeuble.
Le développement durable, c’est aussi l’aspect social
Dans les enjeux identifiés, l’amélioration des conditions de travail constituent un plus grand défi que celui de l’environnement puisque ce n’est pas directement relié au champ d’intervention de l’organisation. Elle vise à améliorer les conditions de travail et le plan de formation à travers la section Développement social et équité des employés de sa Politique de développement durable. L’organisation a une politique de gestion du personnel très complète qui constitue également un guide d’accueil pour les employés. De nouvelles sections seront ainsi ajoutées pour représenter les plus récents développements au niveau des ressources humaines.
Les indicateurs de performance, toujours un défi !
Trouver les bons indicateurs de performance reste toujours un défi dans ce genre de plan d’action. Trop ambitieux, trop facile à atteindre, pas assez complet ? L’enjeu des indicateurs quantitatifs et qualitatifs se pose ici également. Selon Jacinthe Caron, les objectifs quantitatifs sont parfois trompeurs, parce qu’il peut être facile de jouer avec les chiffres pour leur faire dire ce que l’on veut. Et qu’en est-il des aspects qualificatifs à propos de ces chiffres ? Ils sont souvent absents de l’équation. Les objectifs qualitatifs ont le défaut d’être moins précis, mais ils reflètent souvent de plus près la réalité. Selon elle, une bonne combinaison de ces deux types d’indicateurs est à privilégier étant donné leurs forces et leurs faiblesses.
La pandémie et l’accréditation
Comme pour la majorité des organisations, la pandémie représente tout un lot de nouveaux défis à relever. Comme l’explique sa directrice, le CREE pensait au début avoir le temps d’avancer certains dossiers latents durant cette période, mais ce ne fut pas le cas, au contraire. En fait, la pandémie a forcé l’organisme à se réorganiser et à replanifier ses activités à plusieurs reprises. Cela a fait en sorte que plusieurs dossiers n’ont pas avancé aussi vite que prévu, comme la réalisation du plan d’action de développement durable initiée dans le cadre de l’accréditation. Cela s’est traduit essentiellement par un renouvellement un peu plus tardif que prévu et le report ou le ralentissement de certaines actions prévues.