Le Sommet de la Terre Rio + 20 qui s’est déroulé du 20 au 22 juin dernier n’a laissé personne indifférent. Il a été longuement question de l’instauration d’une véritable économie verte. Alors que certains voulaient seulement modifier les règles du système actuel, d’autres auraient voulu que le système capitaliste soit complètement réformé. Une chose est certaine, il n’en est rien ressorti de concluant.
Ce qui est le plus désolant de cet événement, c’est que plusieurs chefs d’État des plus grandes puissances du monde ne s’y sont pas déplacés ayant des dossiers plus importants à régler comme la relance de l’économie de l’Europe. Pourtant, il aurait été intéressant que la voie de l’économie verte soit davantage explorée afin de relancer ce continent. En effet, selon l’Organisation mondiale du travail, plus de 60 millions d’emplois pourraient être créés par la transition vers une économie verte. D’ailleurs, le fameux rapport de l’économiste britannique Nicholas Stern, en 2006, rapportait que le coût de l’inaction face aux changements climatiques se chiffrerait entre 5 et 20 % du PIB mondial annuellement alors que les moyens pour contrer ce phénomène en amont ne coûteraient que 1 ou 2 %. Pourquoi donc reporter à plus tard ce qui aurait avantage à être fait maintenant?
Toutefois, parmi les quelques éléments positifs qui sont ressortis de la déclaration finale, notons l’instauration d’un nouvel indicateur de progrès appelé à remplacer le PIB. Ce dernier tiendrait compte des ressources d’un pays et du passif environnemental généré par son industrie. Il s’accompagnerait aussi de mesures visant à améliorer la transparence et la reddition de compte des entreprises. À terme, celles-ci devront faire rapport de leur empreinte environnementale et sociale. Pour le moment, il est impossible de savoir comment ce principe s’appliquera dans le quotidien. Au fur et à mesure que les intentions entourant la mise en œuvre de cette déclaration prendront forme, nous en apprendrons davantage.